Film / Tombent les masques / Fiche technique

Fiche technique:

Tombent les masques

( Fiche technique

Titre Tombent les masques

(L’échiquier du peintre démasqué : portraits croisés)

Réalisation et Production Hélène Faucherre

Rue de la Marjolaine 127 74560 Mornex France

tél./fax: 0033 450 31 87 57, portable : 078/ 647 44 32

Caméra Hélène Faucherre

Son Alexander Miesch, Hélène Faucherre

Montage Orsola Valenti

Musique Daniel Thomas, improvisations sur divers instruments,

Mixage Alexander Miesch

Genre film-portraits, documentaire

style Doegmeli : action 261

Durée 61’

Support tournage vidéo digitale

Support conformation betacam sp

Langue Français

Lieux de tournage Atelier de Daniel Frank, rue St-François, 1003 Lausanne

Jours de tournage 5 jours

Dates de tournage du 17 au 21 mai 2001

Dates de montage du 28 mai au 25 juin 2001

Lieu de montage Ristretto, Genève (système AVID express)

( Le film

Le thème du film peut être résumé par « le regard porté sur l’autre ». Pour sa construction, je m’inspire du concept de la série des portraits. D’une part, le temps du tournage sera égal au temps que Daniel prend pour faire un portrait : 3 jours pour peindre un visage, 3 rencontres cinématographique avec le peintre. D’autre part, dans le processus du film se posera aussi la problématique de l’équilibre entre un travail purement créatif et un travail basé sur des connaissances acquises, presque automatiques. L’improvisation, donc la créativité, fait partie du concept de réalisation de ce film derrière lequel se cache l’envie de développer une véritable qualité d’observation et d’écoute.

Le portraitiste portraitisé dans son atelier : découvrir la vie de ses couleurs, mais aussi la couleur de son travail d’artiste et la couleur de sa vie. Le parcours d’un jeune artiste en Suisse, ses ambitions, ses difficultés, ses choix. Sa perception et sa compréhension des autres et du monde. Je pense qu’un des intérêts spécifiques de ce film-portrait réside dans le fait de s’attacher à un artiste talentueux, mais pas encore reconnu, vivant et surtout en pleine force de création. Nous ne sommes pas dans le registre hagiographique, mais plutôt dans l’étude, l’échange. C’est aussi le portrait de plusieurs amitiés. Des personnalités diverses portant tout autant de regards différents sur Daniel et son activité artistique. A travers le portrait de Daniel, le film offrira également un portrait de ses modèles, et donc, d’une époque (celle d’aujourd’hui), d’une ville (Lausanne) et quasiment celui d’une génération (la trentaine). Un jeu de miroir pour approcher des vies, approfondir les particularités. D’où le terme générique de portraits croisés.

C’est aussi une incursion dans l’intimité d’un artiste, incursion accordée (non sans réticences) au nom de l’amitié, du respect, mais aussi de la sobriété : un dispositif technique simple, une équipe réduite à ma seule personne. La boucle est bouclée, le jeu du miroir est respecté.

( Personnages

Personnage principal : Daniel Frank

Daniel est peintre. Il a 32 ans. Il est né à Zurich, mais il est venu faire ses études à l’école d’art de Lausanne et y est pour le moment resté. Pour le moment, car son coeur balance entre plusieurs villes et le choix est quelquefois difficile à faire : Paris, Zurich, Lausanne? Faut-il rester dans une petite ville agréable (un atelier, des amis, un environnement serein), mais tellement petite qu’on connaît tout le monde, que l’on est vite catalogué dans ses qualités d’artiste, que l’on étouffe un peu? ou partir dans une grande ville, se plonger avec délice dans l’effervescence culturelle de Paris tout en étant confronté à la difficulté de gagner sa vie, ou trouver un compromis avec Zurich, plus cosmopolite, davantage tournée vers l’avenir que Lausanne, plus agressive aussi ? Zurich, c’est renouer avec les racines, mais c’est aussi retourner en quelque sorte au point de départ. Il y a donc dilemme et des sentiments contradictoires présents dans la personnalité de Daniel.

De lui se dégage une grande force calme, mais aussi un sentiment de souffrance. Physiquement assez grand, donc présent, ce qui frappe le plus est son regard, bleu clair, à la fois observateur et traversé d’angoisse. On sent chez lui une véritable capacité d’observation dotée d’une sensibilité certaine. Daniel est un solitaire entouré d’amis. Encore une contradiction qui le dépasse quelquefois. Très mûr, il fait presque plus âgé qu’il n’est, il laisse néanmoins parfois entrevoir des côtés enfantins. Daniel n’est pas un intellectuel, mais il nourrit de ses plongées intérieures des réflexions cherchant un sens à son travail et à la vie.

Personnage de la “réalisatrice-enquêteuse-modèle” : Hélène Faucherre

A l’origine de tous ces regards croisés, je fais le lien entre tous les intervenants du film. Je pense que l’on peut aussi suggérer le terme d’autoportrait pour ce film.

Autres personnages du film : les modèles

J’ai choisi une dizaine de personnages parmi les modèles de Daniel. Ces personnes nous raconteront le rapport qu’elles ont eu en tant que modèles avec Daniel. Ces relations semblent s’être déroulées de façon très diverses suivant les personnalités. Certains se donnent facilement, d’autres sont plus réticents ; certains sont parfois ouverts le premier jour, puis se rétractent ; certains facilitent le travail du peintre, d’autres pas du tout . La notion de « l’appropriation de la personnalité de l’autre » revient régulièrement et, de ce fait, cette question, qui semble être importante : « à qui appartient le tableau ? Au peintre ou à la personne qu’il peint ?».

En résumé, ce sont des femmes, des hommes, entre 30 et 50 ans (une majorité dans la trentaine) qui nous raconteront leur propre parcours, leurs émotions, mais qui constitueront aussi différents regards sur Daniel et sa peinture:

Des regards d’amis (amis récents ou d’enfance, amis chers ou connaissances)

Des regards d’autres artistes (plasticien, musicien, cinéaste, …)

Des regards de professionnels (critique d’art, journaliste)

Le regard d’un membre de la famille (le père)

Une chose est sûre, le travail de Daniel ne laisse pas indifférent et suscite apparemment le désir de faire perdurer son travail dans d’autres domaines artistiques. Deux de ses personnages, Daniel Thomas et Phedra Lehmann, ont émis l’envie de nous faire partager leur propre sensibilité artistique en regard de ces portraits : Daniel improvisera avec un violoncelle et des percussions. Phedra dansera le tango.

( Continuité chronologique

Prégénérique

1/ Daniel se prend en photo avec un polaroïd.

2/ On voit le polaroïd se développer. Puis s’écrit sur la photo son identité : Daniel Frank, 32 ans, artiste peintre.

3/ Suit une animation avec les polaroïds des autres intervenants du film sur laquelle apparaît le titre du film : L’échiquier du peintre démasqué : portraits croisés.

Introduction

4/ Des images d’autoportraits de Daniel se succèdent en fondu sur un texte qu’il a écrit et qu’il lit :

Un jour, j’ai pris une photo de moi. Le bras tendu, avec au bout l’appareil photo. Dans mon dos, un morceau de réalité se déroulait, une histoire que j’allais connaître seulement plus tard. J’observe les papiers brillants 9×13 « Quality Control ». Mon visage est là. Je le scrute, l’analyse, de loin, de tout près. Rien. Cette réaction chimique-impression couleur ne laisse rien transparaître de ce que je vivais et pensais à cet endroit particulier, à cet instant précis. Le décalage entre l’image et la vie me frappe terriblement. Qu’il s’agisse de mon propre visage devient alors secondaire. Et puis d’autres fantômes apparaissent aussi dans le cadre. Des inconnus, toujours plus nombreux au fil des images, et qui sans le savoir, ont fait partie une fraction de seconde de mon quotidien. En peignant ces instants fugitifs, j’aimerais les inscrire dans un autre temps.

5/ Je demande à Daniel de filmer mon visage avant de le peindre et de décrire ce qu’il y voit.

Corps du film Description brèves de diverses séquences qui vont s’entrelacer au long du film

6/ Daniel peint mon portrait :c’est le principe double observation

7/ Interview de Daniel : son parcours artistique, sa peinture et en particulier la série des portraits ou « masques », ses références artistiques, sa vie, ses questionnements et ses réflexions.

Pour cette interview, le dispositif est inversé : Daniel est placé dans la position des modèles et moi je prend la place du peintre. Sur une toile vierge sera projeté par moments des images du visage de Daniel lorsqu’il peint, images prises durant la séance de pose.

8/ Interview d’une dizaine de modèles : leur perception de Daniel, de sa peinture, de l’échange « modèle-peintre » et leur propre parcours.

Les modèles seront filmés dans l’atelier, placés de façon à offrir une dialectique avec leur portrait accroché au mur.

9/ Divers plans de l’atelier vide ou avec Daniel (intérieur, extérieur) et des plans de tableaux.

10/ Des images plus abstraites faites à partir de projections d’images sur le personnage de Daniel (son visage, d’autres visages, ses peintures).

Directed by Hélène Faucherre Written by Hélène Faucherre Cinematography Hélène Faucherre, Oliver Kunz, Florence Grivel Editing Orsola Valenti Sound Hélène Faucherre, Alexander Miesch Music Daniel Thomas Original Version French (English subtitles), colour, video, 52 min. Release January 2002 Production, World Rights, World Sales and Distribution CH Hélène Faucherre, Rue de la Marjolaine 127 74560 Mornex France tél./fax: 0033 450 31 87 57

Mouvement Doegmeli

COMMUNIQUE DE PRESSE

AOUT 2001 – FESTIVAL DE LOCARNO

Doegmeli a tenu son pari: 30 films tournes en 4 mois dans le cadre de la Resolution 261. Lancee le 26.01.01 a Soleure par ce collectif de jeunes auteurs, scenaristes, realisateurs et producteurs suisses, cette action s’est achevee officiellement le 2.6.01. Son but : faire 2 longs metrages (minimum 61 minutes) pour demontrer l’incroyable fertilite du jeune cinema suisse. Acte collectif et spontane, destine a denoncer l’absence de politique du renouveau en Suisse.

VERNISSAGE COLLECTIF DU PROJET 261

Le vernissage collectif du projet 261 aura lieu le mercredi 8 aout au Teatro Paravento, via Cappucini 8 a Locarno, il sera l’occasion d’une fete (perfos, images, dj’s) organisee conjointement par Doegmeli et les Leopards de demain, la section releve du festival de Locarno.

Le film Tombent les Masques de Hélène Faucherre en fait partie.

DOEGMELI OPEN HOUSE

Des le mercredi 8 aout et jusqu’au samedi 11 aout, le Teatro Paravento sera ouvert au public de 11 heures a 1 heure du matin. Les films de la Resolution 261 seront presentes au moyen d’une installation video comprenant des dizaines de moniteurs de television. Le theatre fonctionnera aussi comme bar pendant les heures d’ouverture.

© Copyright Hélène Faucherre

Partagez, aimez, communiquez!

Vous aimerez aussi...

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x